Le Mort
Avec Emma Santos, Axel Bogousslavsky, le nain Roberto
Le Mort est un texte exemplaire. C’est un texte indécent. Scandaleusement beau.
Georges Bataille disait de lui-même : « Je ne suis pas un philosophe, mais peut-être un saint, peut-être un fou ».
Folle. Nue. Marie découvre l’extase de la perdition.
Passage nocturne entre la mort de son amant, le soir, et la sienne propre, volontaire, à l’aube. Traversée de la jouissance sans être sollicitée, renouvelée. Joie suprême et suprême dégoût. Trouée de folie… Au bord du sacré. Du sacrifice. En plein blasphème.
Emma Santos sera l’interprète de ce texte. Voyage à la limite du pire, initiatique pourtant, si proche de son itinéraire personnel, perpétuel balancement entre la douleur et la jouissance, la vie et la mort, le dehors et le dedans. Déséquilibre maintenu par des forces contradictoires, au-delà de la raison. Cette même violence du dépassement.
Claude Régy