L’Eden-Cinéma

Scénographie Jacques Le Marquet / Musique Carlos d’Alessio / Pianiste Miguel Angel Rondano

Avec Madeleine Renaud, Bulle Ogier, Michaël Lonsdale, Jean-Baptiste Malartre, Axel Bogousslavsky, voix de Catherine Sellers

Après-coup – Ecrits de Claude Regy, Espaces perdus (1991)

La forme de cette pièce m’avait attiré : l’image muette et le récit qui fonctionnait comme une voix off par rapport à cette image. On retrouvait dans Intérieur des formes rencontrées dans L’Éden Cinéma —que j’avais monté en 1977— où, se souvenant de son film India Song, Duras dissociait, par la voix off, une image d’un texte. L’Éden Cinéma refondait et renouvelait - déplaçant les centres de gravité - un roman de Jeunesse de Marguerite Duras, Un Barrage contre le Pacifique, où apparaissaient déjà l’inceste avec le petit frère chasseur, la misère, le désir mêlé au désir de mourir, la vastitude des ciels, l’ignorance et la connaissance, la folie, la prostitution. On entendait déjà Agatha, La Pluie d’été, L’Amant, L’Amandte la Chine du Nord, La Maladie de la mort, Les Yeux bleus, cheveux noir, La Pute de la côte normande.

L’Éden Cinéma, c’était comme un chant.

 

Extrait d’Espaces perdus, Les Solitaires Intempestifs , 1998.